lundi 27 mai 2013

Projet Photo - séance Nuit du 20/21 - 05 - 2013

Essais avec des oiseaux :


Attirés par la lumière,


des petits oiseaux en papiers se sont faufilés par la fenêtre.


Légers comme des plumes,


ils pénétraient dans la chambre, 
laissant un petit air frais sur leur passage.


À mi-chemin entre le quartier et l'intérieur, 


ils apportaient avec eux des rêves d'ailleurs.

dimanche 26 mai 2013

Cession Peinture / Graph' sur les murs de l'appart.

Et parfois l'appartement accueille aussi de nouveaux arrivants sur ses murs...

Ce week-end, Marie Rodet, Karen Solvéry et moi-même avons explorer les murs de l'appart avec bombes et peinture...

Et ce n'est qu'un début...








mercredi 22 mai 2013

Premier atelier photo enfants - le 21 - 05 - 2013

Une dizaine d'enfants pour cet atelier photo - déguisements et pause au rendez -vous.










La Mu'allaqâ, poème lu lors du repas chez Myriam


À l'heure où les Pléiades dans le ciel vacillaient

Comme les plis d'une ceinture sertie de pierres.

Je vins. Elle avait ôté, pour dormir, ses robes
Près du voile, hormis une, façon négligé.

[...]

Je la pris par les tempes ; elle glissa / sur moi,
Flanc ferme, mais charnue où l'on met les chevillières...

Elle est légère, blanche, sans profusion aucune,
Le haut de la poitrine poli comme un miroir,

Tel un premier oeuf à la blancheur mêlée d'ocre, 
Nourrie qu'elle fut d'une eau pure, inaltérée ;

[...]

Elle illumine les ténèbres, le soir, comme
La lampe de veillée d'un moine anachorète.

Vers sa pareille tend la patiente effusion
Quand elle devient mûre, entre robe et tunique.

Avec jeunesse passe la cécité de l'homme :
De sa passion pour toi mon coeur ne s'est passé.

Que d'ennemis, qui t'accablaient, j'ai repoussés,
Conseilleurs occupés à blâmer sans relâche !

Que de nuits ont roulé la vague de leurs voiles
Sur moi, lourds de tant de peines, pour m'éprouver !


Imru' Al-Quays
Traduit par Pierre Larcher (poésie arabe antéislamique)
Éditions Fata Morgana

Portrait de Meriam et Samir Dalim, hôtes du premier repas + photos du premier repas.



Meriam et Samir.

Meriam et Samir Dalim, hôtes du premier repas ont donné de très belles réponses sur la nuit.

Tandis que Meriam décrit avec conviction ce que la Nuit représente à ses yeux, Samir renchérit avec ses propres impressions. Le tableau qui est fait de la Nuit devient alors vite saisissant. 

Les idées fusent :

Tout d’abord, La Nuit est envisagée comme un changement de décors et de couleurs :
« La Nuit, c’est l’envers du jour, et du soleil »
« La Nuit, on la vit en noir et blanc »
« La Nuit, c’est comme un film : ça défile, avec pleins d’images d’avant, de maintenant, d’après, que l’on revit…’’

Puis derrière les paroles de Meriam, on devine ensuite une Nuit nostalgique :
« La Nuit, c’est tout ce qu’on a pas pu faire, comme un train qui part, l’imaginaire qui prend le dessus. Retrouver des proches, c’est un monde qui arrive, qui part, qui revient puis qui repart… 
Sur ces mots, Samir, pensif, ajoute que le temps nocturne s’appréhende seul mais aussi en groupe, avec ses chagrins, ses douleurs mais aussi la joie.

Il y a aussi les rêves : « le rêve de retourner au bled, revoir la famille, les amis, la maman »… Une Nuit sentimentale, et puis clairvoyante :
« Les rêves,  ce sont parfois des signes de prédictions ; une chouette qui annonce un mort, rêver d'une personne qui se blesse, qui  n'est plus là… les rêves nous montrent des choses… je fais des rêves prémonitoires » confie Meriam.

Puis, la nuit se fait rédemption et moment de grâce :
« Elle efface tout. »
« C’est une coupure, une mise à jour. »
« La tête travaille, mais le corps se repose »
« C’est aussi un temps pour les prières, penser à sa famille… »

Enfin, durant la Nuit, s’installent d’autres types d’écoute :
« Les bruits de la nuit, écouter la nuit… ça vide l’esprit.
 La nuit c’est comme une musique douce… » déclare Samir.

Et lorsqu’elle touche à sa fin, à l’aube, l’imagination privilégie des paroles teintées de romantisme : 
« L’aube dans des endroits naturels, l’air frais, beau, personne qui parle, s’asseoir, et juste observer … ça ne dure que quelques secondes…et puis c’est reparti, le jour arrive. »

Et la nuit, bientôt, reviendra.

Photos du premier repas :







Photos : Isabelle Paquet

lundi 20 mai 2013

Note d'intention Projet Photo.


Note d’intention Projet photo


Tandis que le crépuscule s’installe dans le quartier, l’espace urbain se vide…
Son activité s’altère et change de profil.
Les personnes se retirent alors que sortent les ombres.
D’autres couleurs nuancent le quartier.
D’autres bruits apparaissent.
Les lumières jaillissent, la ville s’illumine.
La Nuit enveloppe le lieu.

C’est dans cette atmosphère lunaire et mystérieuse que se révèlent les rêves.
Ces « perspectives » immatérielles investissent alors le quartier tout au long de la nuit, évoluant sans cesse, se métamorphosant au gré des pensées qui fluctuent, des personnalités différentes et du temps qui passe.

Je souhaiterais utiliser le temps de la nuit pour représenter ( et non pas illustrer) une série de rêves : petites choses abstraites qui s’échapperaient, s’affranchiraient alors de la propriété individuelle, quitte à sortir de l’espace intérieur pour interagir avec l’espace urbain.

Les espaces (intérieur-extérieur) se confondraient de telles sortes qu’il se dégagerait des images une dimension onirique.

La technique employée : le pliage + découpage.. à l’intérieur du cadre photographique suggérerait l’idée de légèreté, d’un élément éphémère.
Le pliage ne fige pas une image, il recourt à de multiples manipulations pour figurer quelque chose. C’est un médium qui se construit en permanence, qui ne peut se résoudre à une seule forme définie. C’est en cela que cette technique me paraît pertinence pour caractériser l’aspect transitoire et fragile du rêve.

Dans mes images, je souhaiterais apporter au rêve un registre enfantin : à la fois facétieux et lunatique. Les petites constructions en papier assailliraient le cœur du quartier incognito la nuit sans en prendre réellement possession.

Tandis que les acteurs de la ville (habitants, promoteurs, architectes, élus, autorités, Etat) d’ordinaire impliqués dans L'investissement de l'espace urbain seront endormis, les rêves, s’empareront du lieu, envisageant celui-ci comme un grand chantier de construction et création libre de droits. (En revanche, sans dégrader le lieu, toujours dans un esprit bon enfant). Ils bouleverseraient la logique diurne du quartier pour revendiquer une petite anarchie nocturne.

La photographie, médium qui à l’inverse du pliage à tendance à saisir le temps et à arrêter les formes à un instant précis ne se confronterait pour autant pas à la technique employée dans son champ (technique : pliage qui par la même sujet : le rêve et objet : du cadre). Au contraire, la photographie serait utilisée pour rendre compte d’instants qui nous demeureraient inconnus et même invisibles au quotidien. Les images, témoigneraient de scènes qui se déroulent en dehors du réel connu de tous, comme des promesses imaginaires issues de la nuit dans le quartier… Ces photographies seraient donc pensées comme une suite de moments au sein desquels se lirait à chaque fois une narration particulière et propre à chaque image.

Références artistiques et littéraires + musicales :

-        « Aube » : Une nouvelle illustrée par des photographies de Dave Mackean : extrait de son recueil illustré : « Échos graphiques », Traduit de l’anglais par Anne Capuron, Éditions Delcourt : pour la tournure poétique de l’histoire qui conte une fuite du quotidien + la teinte bleue des images, parti pris qui accentue l’aspect irréel et infini des images et de la magie de l’errance.  (clic)
-        La série photographique : « Architect’s Brother» de Shana et Robert ParkeHarrison : pour la dimension onirique des images et leur narration. (clic)
-        Peter Callesen : Maîtrise des techniques de pliages et de découpage qui confère une vraie poésie au papier. Les sculptures de papier ressemblent à des mirages qui à tout moment menacent de s’envoler, comme des esquisses de choses, comme des rêves … (clic)
-        Les esquisses préparatoires : « Recherches sur un pays sans nom » et le livre : « Là où vont nos pères » de Shaun Tan : Pour les recherches + quête à la fois sur le plan du scénario et des esquisses, origamis… de créatures et d’un univers imaginaire. (clic)
-        Les albums : « Naphtaline » d’Ez3kiel (clic), certains albums de Sigur ros : « Valtari » (clic), « Fields of Coral » de Vangelis :  (clic) ..etc..  : Pour la musicalité qui s’évade, se ballade, et qui parfois semble rappeler des paysages lunaires, relatif aux rêves.


Note d'intention - Johanna Solvéry

mardi 14 mai 2013

Projet Photo - séance Nuit du 13/14 - 05 - 2013

Ils voguent de l'autre côté du miroir...

La Nuit.


Tandis qu'un petit oiseau en papier s'est posé sur le balcon,


Ils continuent encore et encore de se perdre dans la pénombre du quartier...


Autres essais...


L'oiseau en mouvement...


Plan plus large des bâteaux,


Autre teinte de la ville avec l'oiseau,

             

Miser sur la verticalité du plan avec l'oiseau et les bâteaux...


+ Musique qui a rythmé la séance : 

lundi 13 mai 2013

Installation, première journée et soirée à Jeunet.












Fenêtre ouverte, Accueillir le soir et laisser place à l'image. 
Premier repas dans l'appart'. 
Encore un peu de lumière qui court sur les murs, juste avant de disparaître.
Le lit est prêt, au cas où, si le sommeil vient cette nuit.
Et l'autre pièce à côté, vide.. et pourtant par le passé pleine de rêves d'enfants...qui ont un peu ternis.
L'extérieur se superpose à l'intérieur... Comme à ce moment où les pensées s'éveillent.
Avec le crépuscule, le monde bascule et les idées tournoient.
Un regard / insert / sur ces tissus qui scintillent.
Eux aussi, ils en disent long...des secrets qu'ils sont imprégnés.
Puis finalement un regard , plongée sur le quartier.
C'est l'heure, je descends.